Le studio Sucker Punch a la lourde tâche de clôturer l’exceptionnel bal des AAA first party de la PS4. Alors qu’on aurait pu l’attendre avec un énième épisode d’inFamous ou un reboot de Sly Cooper, le voilà de retour pour notre plus grand plaisir avec une toute nouvelle IP !

Scénario :
Ghost of Tsushima propose de suivre les aventures de Jin Sakai, un jeune samouraï qui vient d’essuyer un violent revers de la part des Mongols qui ont envahi l’île de Tsushima. Prêt à tout pour sauver son peuple, il doit se constituer une armée et mettre de côté le code des samouraïs pour apprendre de nouvelles techniques de combat. Car seule une légende peut repousser cet ennemi intraitable.

Bien que doté d’un pitch attirant, j’ai eu du mal à rentrer dans le jeu. Les personnages sont peu attachant (même le héro ?!) et les enjeux bien que dramatiques m’ont étonnamment peu impliqués. Le Japon féodale et l’univers dépeint par Sucker Punch m’ont semblé très cohérent mais l’histoire manque cruellement de saveur. Le récit principal dispose de quelques moment de brio mais globalement, je suis resté sur ma faim et j’ai trouvé qu’il y avait un certain manque de personnalité et d’émotion.

Réalisation :
Ghost of Tsushima n’est pas une reproduction fidèle de l’Île de Tsushima mais plutôt un condensé de toutes les merveilles naturelles qui existent au Japon. L’hyper réalisme des environnements tourne parfois au lyrisme pour notre plus grand bonheur. Parcourir la carte est un véritable régale pour les yeux.

Ce monde ouvert en pleine nature respire la vie et pousse à l’émerveillement, à la curiosité et à l’exploration. Evidemment, on peut pinailler face à certains éléments moins bien modélisés que d’autres. Mais pour moi, ils démontrent que Sucker Punch est arrivé au bout des capacités de la PS4 en ce qui concerne la modélisation d’un monde ouvert de cet acabit.

Jouabilité :
Ghost of Tsushima est un condensé du savoir faire de Sucker Punch. On est face à un gameplay solide avec énormément de possibilités. La progression de l’histoire est directement liée aux techniques de combat du héro et c’est un véritable plaisir de passer de la rigidité des techniques de samouraï à un style de combat plus souple et surtout plus polyvalent. Les affrontements sont vraiment amusant que ce soit en attaque frontal ou en infiltration. Avec 4 positions de combats, des contres, des esquives, des attaques spéciales, une super… et un arbre de compétence fourni, Sucker Punch régale ! Quoi que parfois brouillon, les affrontements sont un vrai plaisir une fois que l’on maîtrise toutes les capacités du héro.

Niveau exploration, il est difficile de ne pas reconnaître les influences du jeu. Qui lorgne évidemment beaucoup vers les Assassin’s Creed et les Far Cry d’Ubisoft. A tel point d’ailleurs que j’ai cherché la brouette de foin après être monté sur une tour…
Heureusement, le jeu dispose également de sa propre personnalité que l’on retrouve avec son interface très épurée qui accentue l’immersion et surtout avec le fameux “vent directeur” qui remplace le pointeur GPS. Une bonne idée sur le papier qui peut parfois se retrouver un peu agaçante surtout au début du jeu.

Durée de vie :
Difficile de jouer à Ghost of Tsushima en ligne droite tant il appelle à sortir des chemins battus. En cherchant les collectibles et en faisant une poignée de missions secondaires, en mode normal, il m’a fallu environ 17h pour terminer l’histoire principale. C’est un peu léger me direz vous pour ce type de jeu mais le plaisir est ailleurs. Vu la taille de la carte et la myriade d’activités à faire, j’estime à au moins 50h pour boucler le tout.

Conclusion :
Avec son gameplay solide, et son magnifique monde ouvert, Ghost of Tsushima plaira avant tout aux joueurs fans d’exploration. Ceux comme moi qui apportent de l’importance à l’histoire et aux personnages, resteront un peu sur leur faim. Malgré ça, il faut reconnaître que la jolie carte postale et son message rempli de passion pour le Japon valent le détour.

Ma note : 16/20

Jeu testé sur PS4 Pro. Screenshots maison.

12 Commentaires

      • Un 40/40 mérité ! GOTY 2020 et de loin pour le moment.

        Tu es passé totalement à côté du jeu :/ d’ailleurs tu l’as rushé tu le dis dans ton test, alors que les quêtes secondaires sont très nombreuses, bien construites et permettent de développer les personnages et l’histoire, et que le jeu met énormément l’accent sur l’exploration comme un Zelda botw. Le jeu tient beaucoup plus d’ailleurs de ce Zelda et d’un Witcher 3 que des jeux Ubi.
        De même je comprends pas qu’on puisse ressentir de l’empathie pour Ellie, petite ado au mieux agaçante, mais qu’on n’en ressente pas pour le seigneur Sakai, un type charismatique, mesuré, tiraillé entre le respect du code d’honneur et la nécessité de faire ce qui doit être fait pour sauver son peuple, et guerrier poète.

        Ghost of Tsushima est un film de Kurosawa, mais en jeu. Visuellement (tu peux faire des photos à couper le souffle tous les dix pas), narrativement, etc, le jeu est au niveau des films du maître.

        Un jeu vraiment incroyable, d’une générosité folle, qui transpire l’amour du travail bien fait, de ses sources d’inspiration, et le respect du joueur, par tous ses pixels.

  1. Salut. J’ai découvert ce jeu vidéo grâce à ton blog et je pense que je vais bien aimer celui-ci, car j’adore les titres de ce genre. J’ai hâte de commencer l’histoire. Merci et au revoir !

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